L'impasse, comme si ça faisait tellement

L'impasse, comme si ça faisait tellement longtemps que tout justifiait le fait de ne pas venir, de ne pas écrire. 

Aucune envie pour autant de tout laisser dormir, mes mots mes sentiments mes envies. Je ne délaisse rien au profit d'autre chose j'aimerai pouvoir tout faire, tout accomplir. Tous les bonheurs et toutes les mélancolies.

Les incertitudes crèvent mes joies et questionnent toutes mes tristesses trop fort, trop fort pour les résoudre. 

Et si je n'étais pas là est ce que je serai plus heureuse? Et si je prenais la fuite est-que la route serait parsemée de bonheurs. On ne peut pas vraiment vivre dans la fuite et se gargariser d'être plus heureux que ceux qui restent. C'est pas ça le bonheur, c'est pas de vivre seul, léger, au milieu des autres et de leurs migraines. 

Je rêve de mon insouciance, de mon égoisme immense et de mes générosités distribués comme des baisers furtifs qui rendent heureux mais surtout pas qui dérangent. Les matins, les soirs, les jours solitudes, délicats, lents, ennivrés, parfois. Tout du moins, toujours choisis, jolis. 

De moins en moins certaine d'être faite pour vivre comme ça, toujours cette même frustration qui bouffe mes sourires quand je me prend à rêver liberté. L'impression d'être aller trop loin et se réconforter en me disant que j'aurai le temps de vivre plus tard.